Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/02/2011

Marianne Faithfull : Horses and High Heels

110215 Marianne Faithfull.jpgLe dernier CD de Marianne Faithfull datait de 2008 et j’en avais parlé alors, c’est vous dire si la dame n’est pas une Stakhanoviste du pressage de rondelle. D’un autre côté le trop peut être assez facilement l’ennemi du bien et si j’aime assez l’écouter de temps en temps, beaucoup de ses disques ne me manqueraient pas si je venais à les égarer.

Marianne Faithfull n’évolue pas dans le domaine de la performance, mais dans celui de l’ambiance, et là par contre elle excelle. Servie par une voix rauque et voilée inimitable, elle plonge l’auditeur dans des climats sonores qui alimentent la mélancolie. Volutes de fumée bleue, lourd verre de cristal où se réchauffe un pur malt aux saveurs de tourbe, dehors la pluie bat sur les vitres, il est l’heure de glisser ce Horses and High Heels qui vient de paraître dans le lecteur de CD.

Sur les treize titres de l’album, Marianne a écrit cinq textes dont le titre éponyme du disque et celui qui passe en radio Why Did We Have To Part dont la musique est de Laurent Voulzy et qu’on s’étonne un peu de trouver ici, mais pourquoi pas. Côté reprises, un No Reason de Jackie Lomax qui met un peu d’énergie dans la maison, Goin’ Back de Carole King & Gerry Goffin et Back In Baby’s Arms d’Allen Toussaint avec Lou Reed à la guitare (anecdotique sans plus) et Dr John au piano. 

Sur Love Song, la guitare acoustique de Doug Pettibone et le fond musical qui semble pompé au Pink Floyd époque Dark Side Of The Moon, créent une délicate ambiance aérienne, tandis que Gee Baby sonne New Orleans avec son piano et son rythme syncopé, ce qui n’étonne guère puisque le disque y a été enregistré. Past, Present and Futur est plus récité que chanté, comme un monologue dans un film romantique. L’intro de Eternity semble avoir été samplée sur les flûtes de Joujouka des Stones (qui eux-mêmes …) Enfin le Cd se termine sur The Old House où Lou Reed prend le solo de guitare.  

Un disque qui n’est pas désagréable à écouter mais qui ne me laissera pas de souvenirs impérissables non plus. Les fans de Marianne Faithfull ne seront pas déçus du voyage, pour les autres c’est à vous de voir. En tout cas, la voix est toujours là, ce qui reste la seule et unique bonne raison de se procurer cet album.